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À la découverte de Vénat, hameau de Saint-Yrieix sur Charente

22 Juin 2019

Nul besoin de faire des kilomètres pour passer un bon moment ensemble et satisfaire en même temps notre curiosité envers le patrimoine local. Une sortie spécialement adaptée pour nous, avait été proposée au comité AVH par Frédérique Labrande de la médiathèque l'Esplanade.

La porte cochère et la porte piétonne d'une maison typique de Vénat

C'est à Vénat, un des nombreux hameaux qui composent la commune de St Yrieix que nous avions rendez-vous jeudi 13 juin.
Sylvaine, une collègue de Frédérique, et Pascale, une de leurs bénévoles, nous accompagnaient également.
Une connaissance, Christine Olmer de l'office de tourisme, était notre guide.
Annette Feuillade, élue de la mairie est venue nous accueillir sur la place.

Nos premiers pas nous ont tout de suite conduits vers l'église toute proche. Sa construction s’est achevée en 1848. Avant cette date, la paroisse de Saint-Yrieix était rattachée à la paroisse de Fléac, mais Fléac était loin et les habitants devaient, pour les cérémonies religieuses, s’y rendre à pied, par tous les temps. Ils réclament un lieu de culte, et finissent grâce à des souscriptions, des dons, mais aussi par un investissement personnel (don de journées de travail et de matériaux), par obtenir satisfaction. Les travaux débutent en 1847.Le puits.

Imaginez un édifice sobre en forme de cube, aux pierres apparentes aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur (rénovée en 2011). De simples fenêtres à vitraux éclairent le lieu, pourvu d’une nef unique et de trois travées. Chacun a pu aussi découvrir la statue de Saint-Yrieix, posée sur une petite colonne…sous les doigts, les plis de la chasuble, la crosse tenue dans ses mains.
Un curé légendaire l’abbé Vignaud est arrivé dans la paroisse en 1945 ; il y fut prêtre pendant 41 ans. Une plaque est accrochée à l’entrée de l’église témoignant de la reconnaissance des paroissiens.

Nous déambulons ensuite dans les ruelles de Vénat, ruelles bordées de fleurs, de plantes plus ou moins sauvages qui ajoutent une agréable touche bucolique. Point de commerces ici.

Nous nous arrêtons devant un grand portail arrondi dans sa partie centrale. Christine nous apprend alors qu’autrefois, les coteaux au sud d’Angoulême étaient couverts de vignLa statue de Saint-Yrieix.obles, qu’il en était de même sur les bords de l’Anguienne, le cours d’eau qui arrive de Dirac et se jette dans la Charente à Frégeneuil.
Hélas, vers 1875, le phylloxéra, remontant du bordelais, a ravagé 92% du vignoble charentais. Il a fallu se reconvertir dans d’autres domaines tels que l’agriculture, l’élevage et le maraîchage. Des familles du Périgord, du Limousin et de Vendée sont venues s’installer pour exploiter les terres. Le portail devant lequel nous nous trouvons, permettait de faire passer les engins agricoles (porte cochère). Juste à côté se trouve une porte plus petite, la porte piétonne.
Tout autour de la cour intérieure, de forme carrée, étaient positionnés les bâtiments nécessaires à la vie de la ferme, le chai, les lieux de stockage, et la demeure de maître aux fenêtres alignées et bien symétriques. La maison devant laquelle nous nous arrêtons est appelée « maison type phylloxéra » car elle n’a pas été terminée. À côté de la porte cochère, fichés dans le mur, des anneaux ont rappelé à beaucoup d’entre nous que c’était là que l’on attachait le bétail.
Un puits fermé par une grille, présente un joli décor avec une petite toiture conique surmonté d’une boule de pierre.
Nous sommes impressionnés par le nombre de demeures du même type que celle qui a retenu notre attention au début de la promenaDégustation de confitures.de.

Un peu plus loin, nos guides nous ont concocté une bien bonne surprise…une dégustation de trois confitures, pour lesquelles nous devions trouver la composition. Il faut avouer que nous avons tous découvert facilement la première d’entre elle : tomates vertes.
La deuxième a été plus difficile, melon, coings, tout y est passé... Effectivement personne n’aurait pu deviner… poivron jaune ! Un délice !
La troisième nous a carrément interloqués … Son goût de chocolat ne pouvait laisser penser à une confiture de… radis rose.
Toutes ces confitures bio sont préparées par Monique Marchive que nous avons retrouvé à L’Epicerie de Vénat. Cette passionnée a donné une seconde vie à l’ancienne épicerie-café-poste de Vénat en préservant l’esprit des lieux et en gardant le côté vintage qui nous a bien plu. Une plongée dans les souvenirs avec le coin bar et les chaises en formica coloré, les poteries, les jeux anciens, les poupons, vaisselle…
Elle y a aussi aménagé trois chambres d’hôtes.
Nous avons apprécié les nombreux gâteaux, le jus de pommes, le café, offerts avec beaucoup de gentillesse et simplicité.
Un petit tour dans l’ancienne épicerie s’imposait pour rapporter quelques bonnes confitures Moment convivial à l'Épicerieou autres douceurs.

En remerciement pour cette belle initiative de balade à Vénat, une corbeille en rotin (réalisée lors de notre atelier vannerie) a été remise à chacune des personnes organisatrices.
Elles nous ont permis de passer un très agréable moment, et ont su adapter notre sortie à la situation des uns et des autres.

En nous quittant, nous nous sommes bien sûr promis de participer à d’autres sorties selon les possibilités.