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Les comités AVH charentais en excursion à Archiac.

29 Juin 2015

Sur l’initiative de ses responsables, le comité AVH de la Charente-Maritime nous a aimablement proposé de nous joindre à la visite de la Maison de la vigne et des saveurs d’Archiac, petite commune limitrophe de notre département. Histoire et métiers de la vigne, dégustation de produit locaux, sans oublier rencontres et échanges avec nos voisins et partenaires, ont constitué le programme de cette journée ensoleillée du 25 juin.

Retrouver les différentes senteurs.

Nous nous sommes donc retrouvés (une vingtaine de personnes pour notre comité et une quarantaine d’autres pour le comité de la Charente Maritime), devant la Maison de la Vigne et des Saveurs d’Archiac, un bâtiment moderne dominant la vallée du Né.

Archiac se situe en Haute-Saintonge, en Petite Champagne, non loin de Cognac, Segonzac, Pons. L’Office de tourisme, qui fait aussi partie intégrante de cette Maison de la Vigne et des Saveurs, est un lien complémentaire pour nous les visiteurs.

Marion, notre guide, nous a donc accompagnés à travers les différents espaces à visiter. Nous allions apprendre ainsi que ce territoire  viticole s’est transformé au fur et à mesure de l’importance du commerce. Les petites longères ont laissé la place aux fermes carrées, avec distillerie et chais de vieillissement. De grands murs ont été construits pour clôturer l’ensemble, d’où les magnifiques porches aux portails sculptés.

La maison de la vigne et des saveurs. En attendant la visite.

Le cognac est né en 1589, (le pineau beaucoup plus tard). Le commerce a prospéré surtout grâce aux pays du nord. En 1875, un puceron qui attaque la racine, le Phylloxéra, détruit 90% du vignoble. Les Etats-Unis eux, dont  les sols différents (moins d’humidité) résistent mieux à ces attaques, ont créé, des porte-greffes dont la Charente a profité en y greffant des cépages nobles destinés à la distillation du vin blanc.
Les italiens, eux, ont fourni  un cépage, l’UGNI  blanc, planté à 90% dans la région et destiné au cognac.
On ne produit du cognac qu’en Charente et Charente Maritime. On y trouve 6 crus : la Grande Champagne (Cognac, Segonzac), la Petite Champagne (Archiac), les Borderies (nord de Cognac), les Fins Bois, les Bons Bois et les Bois Ordinaires.

Le vignoble de l’eau de vie la plus connue n’existait pourtant pas sur la carte des vins de France.
Une association, les Étapes du Cognac, après beaucoup de travail a réussi à faire apparaître, en 2011, le vignoble de cognac sur cette carte. Celui-ci est pourtant exporté à 97% aux Etats-Unis pour le jeune cognac, en Chine pour le XO. Nous, nous n’en consommons que 3%.Patrice et Jean-François testent la mise en rose.

Marion nous avait raconté l’histoire du pineau (1589) : un viticulteur étourdi a versé du jus de raisin dans une barrique qui contenait un reste d’eau de vie de cognac. Quelques années plus tard, il a goûté ce breuvage liquoreux qui est donc devenu le pineau.
Les vins de pays charentais se sont bien améliorés et les cépages des autres régions (Pinot noir par exemple), n’ont fait qu’ajouter à  leur qualité. Ce ne sont pas des vins de « garde », mais cela évolue bien. On peut trouver aussi d’autres produits : le pétillant de raisin, mousseux, et même maintenant en vente le pineau champagnisé (18°) plutôt appelé « liqueur gazéifiée ». Certains font aussi du « champagne »  appelé plus justement méthode champenoise. Appellation champagne interdite.

Nous sommes passés ainsi d’espace en espace, avec beaucoup de tableaux explicatifs sur les métiers de la vigne, la tonnellerie, des jeux aussi, certains pour les enfants, mais ça n’a pas empêché Jean-François et Patrice de s’essayer à la « mise en rose ». 
Instant ludique : nous avons pu tester notre odorat aussi  avec des senteurs contenues dans des sortes de tubes. A nous de deviner, l’abricot, la cannelle, le poivre, la framboise... Senteurs que l’on peut retrouver dans le pineau ou le cognac.
La visite touchait à sa fin, mais il y a eu avant de partir le passage à la boutique des saveurs où l’on a pu trouver le vin, le pineau, le cognac… mais aussi les confitures, les gâteaux,  le miel, le savon etc... des producteurs locaux.

Une tablée. Paulo joue de l’harmonica.

Et c’est en cortège que nous prenions la route juste pour quelques kilomètres, afin de nous retrouver le temps du déjeuner à l’Auberge des deux Charentes qui nous recevait. Et c’est dans la joie et la bonne humeur que nous avons pris place dans une belle et grande salle. Une chorale improvisée par nos amis de Charente Maritime a animé le repas. Paulo lui, a sorti son harmonica et a aussi eu du succès.
Nous nous sommes quittés avec force au revoir et surtout  la promesse de nous retrouver pour d’autres moments agréables à partager.

Michelle.